« Le harem du feu » et la cause de la liberté entre Lorca et Chazly Farah (2)

Mardi 21 Janvier 2020-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

La pièce de théâtre « Le harem du feu » met en scène la critique des traditions et des coutumes. En effet, la mère Fathiya Chalgam incarne les traditions ancestrales.  Pourtant, elle en souffre, elle a toujours été malheureuse d’être mariée à un homme qui ne lui a offert aucun plaisir, ni joie. Juste une vie ordinaire sans amour.

 

En dépit de son malheur, Fathiya ne cherche pas à garantir la joie de ses filles. Elle œuvre au contraire contre leur bonheur. Ainsi, laisse-t-elle sa plus jeune fille Tayer Al-Bar épouser un homme plus âgé qu’elle, avec un écart de 40 ans. Elle a obligé sa fille Raïssa à abandonner l’homme qu’elle aime sous prétexte que le père de ce dernier est un ouvrier journalier.

Chazly Farah a ainsi bien tracé comment Fathiya est l’incarnation de l’autorité maternelle. Sa fille Tayer Al-Bar devra souffrir du même destin qu’elle.

La pièce de théâtre met en scène des personnes axiales qui n’apparaissent jamais sur scène dont Ahmed qui a causé le malheur des filles. Il n’apparaît pas, pourtant, il alimente les tensions. Il est tracé tel un super-héros capable de changer l’atmosphère de la maison qui vit pleinement dans le deuil.

Il y a également Sarbala la gitane qui travaille avec les hommes le matin dans les champs et danse pour les amuser la nuit pendant qu’ils se donnent aux plaisirs du jeu. Fathiya nous présente également la troisième personne : son mari. Cet homme qui d’après elle la privait des plus beaux sentiments.

La quatrième personne est le mari de Wardana, la servante de la famille qui a un rôle axial dans la pièce de théâtre. Puis, il y a la cinquième personne, le vieil homme, qui a épousé Tayer Al-Bar. La sixième personne est le jeune homme pauvre qui a demandé la main de Raïssa. Tous ces hommes, dont le rôle est viscéral, n’apparaissent pas sur les planches du théâtre, ni par la voix, ni en chair et en os. Est-ce une technique pour mettre l’accent sur le titre de la pièce de théâtre « Le harem du feu » ?